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Martial Asselin : un homme politique
Thème : Société et institutions

Martial Asselin : un homme politique charlevoisien

Serge Gauthier. Historien et ethnologue. Président de la Société d’histoire de Charlevoix. Notre-Dame-des-Monts, 3 octobre


Né à La Malbaie en 1924, Martial Asselin fait ses études à l’Académie Saint-Étienne de La Malbaie sous la direction des Frères Maristes et par la suite au Séminaire de Chicoutimi. Il étudie le droit à l’Université Laval et il est admis au Barreau en 1951. Il choisit alors de pratiquer sa profession d’avocat dans sa ville natale de La Malbaie.
 
Fortement impliqué dans la communauté malbéenne, Martial Asselin en devient le maire en 1957. Durant son mandat de maire, Martial Asselin voit la municipalité de La Malbaie accéder au rang de ville en 1958. Il occupe ce poste jusqu’en 1963. Durant cette période, il devient aussi député fédéral de Charlevoix sous la bannière du Parti Conservateur du Canada. Élu député de Charlevoix à la Chambre des Communes en 1958, il est réélu en 1962. Il est nommé ministre des Forêts dans le cabinet du premier ministre John Diefenbaker le 18 mars 1963. Il n’occupe ce poste que quelques mois, alors qu’il est défait à l’élection de 1963 par le candidat Antoine Bélanger du parti Créditiste.
 
La carrière politique de Martial Asselin ne prend pas fin avec cette défaite. Il se représente à nouveau à l’élection fédérale de 1965 et il est élu. Il siège comme membre de l’opposition officielle à la Chambre des Communes. En 1968, face à la grande popularité du chef libéral Pierre Elliot Trudeau, Martial Asselin redoute la « trudeaumanie » qui semble devoir remporter beaucoup de succès auprès des Canadiens et particulièrement des Québécois. Martial Asselin accepte alors de rencontrer son adversaire libéral, le maire de Petite-Rivière-Saint-François Aimé Racine, dans un débat télévisé. Mais, le candidat libéral ne se présente pas au débat et Martial Asselin suggère de le laisser parler devant une chaise vide! Cette scène fait beaucoup d’effet et Martial Asselin remporte la victoire à l’élection fédérale du 25 juin 1968. Il est alors un des rares députés conservateurs à résister à la vague libérale au Québec.
 
Le 8 janvier 1968, Martial Asselin est grandement éprouvé par la perte de son épouse et de deux de ses enfants lors de l’incendie de sa demeure à La Malbaie. Dans cette épreuve, la population de tout Charlevoix lui accorde un appui sincère. En 1972, Martial Asselin est nommé sénateur conservateur par le premier ministre libéral Pierre Elliot Trudeau. Il représente alors le Canada dans de nombreuses conférences internationales. Il est nommé ministre d’État chargé de l’Agence canadienne de développement international et de la francophonie en 1979 dans le bref gouvernement du premier ministre conservateur Joe Clark. En 1984, alors que le Parti Conservateur retrouve le pouvoir à Ottawa, il est nommé vice-président du Sénat canadien.
 
Ces fonctions importantes n’empêchent pas Martial Asselin de s’impliquer dans la région de Charlevoix. Il prend part ainsi part aux activités du Club Lions de Clermont-La Malbaie-Pointe-au-Pic. Il est aussi président du Conseil d’administration du Domaine Forget de Saint-Irénée. Il conserve toujours une résidence sur le Boulevard des Falaises à Pointe-au-Pic. 
 
Nommé Lieutenant-Gouverneur de la province de Québec en 1990, il occupe ce poste jusqu’en 1996. Martial Asselin est retraité depuis cette date. Il habite encore à La Malbaie, sa ville d’origine dont il a grandement marqué l’histoire.
 

Bibliographie :

Gauthier, Serge. « Martial Asselin », Charlevoix,  9, décembre 1999, p. 15.
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